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Nos trépidations sportives
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26 août 2008

Marathon des Deux Rives - Dimanche 24 août 2008 - Québec

DSCN2272Le doute

Le doute jusqu'au 30ème kilomètre !

Ce dimanche 24 août, j’ai décidé de m’élancer sur le marathon des Deux Rives, à Québec, et j’ai décidé, aussi, de défier toutes les occasions qui m’empêcheront d’aller chercher ma médaille. Ça a l’air facile à dire, et pourtant … Sans la confiance de Daniel (inversement proportionnelle à la mienne) je n’aurai pas réussi à atteindre mon objectif.

Des fois on se demande si l’intellect ne fait pas plus souffrir que le physique. J’ai tellement tergiversé avant d’aller courir ce marathon que j’avais déjà hâte de passer le fil d’arrivée pour être fixée sur mon sort.

Dimanche 24 août donc, 6h30, Daniel et moi nous séparons pour rejoindre nos sites de départ respectifs : lui le 10km et moi le marathon.

Comme je l’ai dit, je suis complètement confuse : la joie d'être enfin sur le départ, mais la crainte de comment mon corps va réagir. Première surprise à l’échauffement : je ne sens rien, aucune tension, aucune douleur, une première depuis 6 semaines. Mais, ça ne veut évidemment rien dire.

8h30, l'organisation du marathon fait partir toutes les courses (10km, 1/2 marathon et marathon) en même temps. Trois sites de départ et tout le monde converge au même point d'arrivée.

Les premiers kilomètres défilent rapidement : il y a beaucoup de monde, des coureurs (nous sommes plus de 1100) et aussi de nombreux spectateurs. Je me cherche une allure, mais c’est difficile. J'emboîte le pas de certains coureurs, les lâche parce qu'ils vont trop vite ou les double. Je n'ai pas réellement visualisé le parcours. Je sais que nous faisons le demi et quelques kilomètres en plus dans Lévis, puis nous traversons le Saint-Laurent par le pont de Québec et terminons sur le boulevard Champlain. Je sais aussi que le circuit est réputé difficile parce que vallonné et qu’il peut parfois venter fort.
Le circuit dans Lévis est très sympathique, il y a une belle ambiance festive. Beaucoup de monde nous encourage. Il fait chaud mais les ravitaillements aux 2,5km sont super bien organisés. Et j'en profite, j'ai décidé de mettre toutes les chances de mon côté. Des gens sont aussi très généreux puisqu'ils ont tiré leurs boyaux d'arrosage jusque dans la rue et offrent de nous asperger !

Près de deux heures après le départ, j'arrive enfin à la célèbre montée au Pont. Je me retrouve avec un coureur qui semble avoir un bon rythme. Presque sans s'en rendre compte nous nous calons sur le même rythme et c'est comme ça que je ne « sombrerai » pas dans la routine et même la desaccélaration. Nous ne nous parlons pas, c'est comme instinctif.

À la sortie du pont, le supplice commence : une longue descente pour rejoindre le fleuve. Ah là, la cuisse gauche se réveille. Je laisse partir le compagnon du pont, mais le garde en vue. C'est aussi à ce moment-là que je me dis que je vais aller chercher cette foutue médaille et au plus vite pour ne pas faire durer le supplice. Il me reste 14km. Je me rappelle qu'à mon premier marathon, c'était à ce moment-là que je commençais à "m'ennuyer". Je continue de rythmer mes kilomètres. Je crois que ç’a été déterminant pour le temps que j'ai fait. J'ai toujours vérifié mes temps de passage au kilomètre pour ajuster ma cadence. Une autre bonne chose : j'ai bu régulièrement. Pas grand chose, une ou deux gorgées, mais je n'ai pas laissé passer un ravito! J'ai aussi pris un gel par anticipation après le demi. Je l'ai dégusté sur près de 8km. Gorgée par petite gorgée, avec de l'eau. Même si j'allais bien, je me suis forcée en me disant que ça ne pouvait que limiter les dégâts !
1088_16838_4406_pEnfin le 10km. Là, je m’encourage : c'est facile, c'est une distance que je connais. Je m'efforce donc d'oublier que j'ai déjà plus de 30km dans les pattes. Les kilomètres défilent, je sens l'arrivée et j'ai de plus en plus hâte de retrouver Daniel. Je donne tout. Je double des coureurs et fais fi des douleurs. Enfin, le dernier kilomètre, il y a beaucoup de monde et beaucoup d’encouragements. À 500m, Daniel passe les barrières et me rejoint. Il m'accompagne jusqu'au tapis rouge qui accueille les coureurs à la ligne d'arrivée. Je passe le tapis, j'entends le bip de la puce et là je commence à ralentir. Il m’est difficile de m’arrêter, je sens qu’il faut que je fasse ça en douceur. Comme une sorte d’atterrissage. J'ai les jambes dures ! Mollets et cuisses ensemble. J'ai vraiment tout donné pour essayer d'atteindre mon objectif.

Performances

Sur le coup, je suis déçue de mon temps. Je boucle le parcours en 3h51. Je ne rentre pas dans le chrono prévu.

1088_10049_4109_pDaniel est aussi déçu de son temps au 10km (Nous? Insatisfaits?). Alors qu’il était très bien parti (il passait le 5km en 19’23’’) il a choisi la prudence. Une prudence toute relative puisqu’il finit en 39 minutes et 28 secondes.

Il nous faut un peu de temps pour analyser nos performances. Les conditions climatiques étaient particulières en ce dimanche de la fin août. Il a fait 27 °C avec un haut taux d'humidité. De toute évidence, ce n'était pas une journée où il fallait viser des records. Sans oublier les différentes difficultés sur le parcours, nous considérons nos résultats plus sérieusement. Alors que Daniel termine deuxième de sa catégorie, j’abaisse mon temps au marathon de 12 minutes.

Une première compétition depuis plusieurs mois de « vacances » et nous sommes prêts à continuer cet automne.

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Commentaires
E
Merci Kecily. Contre toute attente, je pense avoir su gérer ma course, avec plus de précautions que je ne l'imaginais.
K
Un grand bravo à tous les deux. Je suis très contente pour toi Emilie, c'est super.<br /> <br /> 11 min de moins, c'est énorme, j'aimerais pouvoir en faire autant !! Et dans quelles conditions (blessures + météo)<br /> <br /> Franchement, tu ne peux que te féliciter !<br /> <br /> Maintenant, il faut penser à bien récupérer.
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