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Nos trépidations sportives
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13 septembre 2010

Marahon des Deux-Rives, Québec - Dimanche 29 août 2010

maraLe marathon des Deux Rives, c’est mon marathon « coup de cœur ».

Il a été ma deuxième expérience sur la distance et lors de cette participation j’avais vraiment été séduite par la diversité du parcours. J’avais nettement amélioré mon temps et encore l’année dernière j’avais « fracassé » mon record en me gâtant d’une qualification pour Boston.

 

Cette année, les attentes étaient hautes. Le marathon des Deux Rives étain toujours mon marathon « coup de cœur »!

Autant le dire tout de suit, lobjectif n'a pas été atteint.

 

Comme je l’ai souvent entendu, le marathon peut être une belle leçon d’humilité. L’expérience de Boston en début d’année me l’avait d’ailleurs bien fait comprendre.

On peut y puiser une belle satisfaction personnelle comme on peut y ressentir une grosse déception.

En ce dimanche 29 août, les conditions climatiques n’avaient rien pour arranger les choses. Habituellement j’arrive plutôt bien à gérer la chaleur. Mais pour cette troisième participation, j’ai compris que je ne peux pas toujours performer et qu’il faut toujours travailler plus si je veux m’améliorer.

 

Je suis partie avec le même état d’esprit que ma participation à l’édition précédente. Je connais le parcours, j’avais analysé mes temps de l’année dernière et j’avais confiance de pouvoir au moins faire le même temps, au mieux me rapprocher de 3h30.

 

Le premier quart du parcours s’est donc bien déroulé. Je rentrais dans mes temps, il faisait beau, un peu chaud certes, mais je n’en ressentais pas les inconvénients, sans doute parce que cette première partie dans Lévis est majoritairement descendante et ombragée. Le soleil, le vent d’ouest (donc de face) qui était déjà présent ne m’incommodaient pas encore. J’ai prévenu et à chaque poste de ravitaillement je prenais une gorgée d’eau et m’aspergeais.

Tout a commencé à ce gâté au 16ème kilomètre, là j’ai eu de la difficulté à rentrer mes temps et le vent commençait vraiment à m’ennuyer.

Je suis passée au demi en 1h48. Ce n’était pas dans l’objectif, mais je ne me suis pas encore inquiétée. J’ai eu un regain après cette première partie du parcours, mais très vite la lassitude s’est installée. J’étais toutefois encore dans la course, j’essayais de me protéger du vent derrière des coureurs mais ce n’était vraiment pas efficace. Comme s’il y avait plein de courant d’air et qu’ils étaient tous contre moi! Les cotes ont bien sûr été difficiles, le poids de l’humidité n’aidant pas. Mais je pouvais relancer sur le plat. J’avais beaucoup de positif dans la tête, même si je trouvais ça dure.

Sauf, qu’à partir d’un moment, tous les petits inconvénients que j’arrivais tant bien que mal à gérer sont devenus irritants. Et, avant même de passer le pont, je me suis fait une raison. J’ai travaillé fort mentalement pour me dire de lâcher l’objectif. J’avais hâte de changer de sens pour avoir le vent dans le dos et pouvoir revenir sur mes temps de passage, même si je me doutais bien que ça ne suffirait pas.


Au trentième kilomètre, après le pont, j’ai senti une certaine liberté. J’étais soulagée d’être rendue là et j’ai voulu profiter du vent. Évidemment, ça n’a pas été aussi facile parce qu’à 11h00, il faisait vraiment chaud. J’ai quand même réussi à me « détendre » et à profiter de mon marathon. L’objectif était perdu, j’en étais en peu découragée, mais tout ce que je voulais à ce moment-là c’était d’en finir! J’ai donc réussi à remonter, coureurs après coureurs. Je maintenais une bonne cadence. Mais pas suffisante pour rattraper mon retard de la première partie.

Les derniers cinq kilomètres ont été difficiles. Je me sentais proche de l’arrivée et en même temps je ne savais plus quoi faire pour soulager la fin. J’étais impatiente. Je n’ai pas eu la même euphorie que l’année précédente sur le dernier kilomètre. Lorsque j’ai aperçu Daniel, les larmes me sont montées aux yeux. J’étais tellement déçue. Je me cachais derrière ma visière! Vraiment, je n’étais pas fière de moi. Je ne comprenais même pas les encouragements … Et puis sur le tapis rouge, sur les derniers mètres, je n’ai pas accéléré, j’ai regardé le chrono et j’ai terminé tranquillement …

 

Heureusement, l’arrivée était très aérée, plus que d'habitude d'ailleurs. On avait le temps de marcher, de se rendre vers les bénévoles pour qu’ils nous retirent la puce et nous remettent notre médaille. Tous ces bénévoles gentils, ils avaient l’air content pour moi … et je ne leur rendais même pas leurs félicitations …

Dès que je suis sortie de la zone d’arrivée, Daniel est arrivé. Là encore j’ai pleuré. Ça avait été dur et j’étais déçue.

Daniel aussi était déçu de son demi qu'il qualifie encore de contre-performance.  Il a vraiment souffert de la chaleur.

 

Nous avions l’air bien déconfis tous les deux! Nous avons marché jusqu’au traversier de Québec-Lévis en se racontant ce qui s’était passé pour chacun de nous deux … Et jusque tard dans la soirée nous étions encore en train d’analyser nos insatisfactions.

Et puis les jours ont passé, les commentaires aidant, nous avons "digéré".

Je ne change rien à mon avis : le marathon des Deux-Rives est mon marathon "Coup cœur"!


Résultats : Daniel et Émilie


dames_coueur

Le Défi des dames de cœur était une nouvelle activité dédiée aux femmes qui ont leur santé à cœur, et qui, du même coup, relèvent le défi de venir en aide aux enfants atteints de dysphasie.
Un beau 5 kilomètres à travers Québec organisé vendredi soir à 19h00.

Sous les encouragements à l'arrivée, chacune des participantes s'est vue remettre une rose!

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Commentaires
E
Oui Eunice, il y a tellement d'éléments qui rentrent en compte pour courir cette distance mythique.
E
C,est très inspirant ce que tu dis sur le fait que le marathon est une lecon d'humilité! :)
E
Merci Alexe!<br /> En fait, j'ai aimé être là, j'ai aimé courir ce marathon en dépit des difficultés. Et ma déception tenait plus du fait que je n'étais pas rentrée dans mon objectif qui était peut-être trop ambitieux. <br /> L'année dernière avait été tellement magique!<br /> Comme toi cette année, j'étais fière! <br /> Avec le recul, je le prends beaucoup mieux! C'est d'ailleurs pour ça que j'ai attendu pour faire mon compte rendu ... ;-)
A
Je suis désolée que tu n'ais pas apprécié ta course du tout. Personnellement, je te trouve extraordinaire d'avoir couru le marathon complet dans cette chaleur. Après 21 km, j'étais vraiment contente de voir enfin l'arrivée! Pour moi, cet avant-midi restera gravé dans mon souvenir comme un des plus beaux moments de ma vie. J'étais tellement fière de moi de l'avoir complété!<br /> <br /> Bonne chance pour toutes tes autres courses de l'année!
E
Désolée pour les liens qui apparaissent en "bleu aveuglant" mais c'est un problème de canalblog que <br /> je tente de corriger ...
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